Alors que le printemps est là, nous invitant à la douceur de vivre, nous voilà confinés.
Prêts à jeter nos chandails par-dessus les orties, enjamber les ruisseaux, à coucher l’herbe fraîche de nos corps rajeunis, nous voilà confinés.

Pour qui refleuriront les blancs cerisiers, si nos regards s’arrêtent à la fenêtre ouverte ? Et qui donc s’émerveillera du chant de la huppe fasciée annonçant les beaux jours revenus ?

La lointaine campagne se passera de l’homme. Truites et gardons vivront tranquilles, sans crainte du pêcheur assigné à résidence. Pour nous, désormais un petit tour de piste autour de la maison. Le cheval restera au pré. Privés de longues promenades, les chiens feront du gras.

Drôle de situation, où nous sommes appelés à (re)-découvrir notre univers immédiat : Ce livre que nous n’avons jamais lu dans la bibliothèque, ce jeu auquel nous n’avons jamais joué, ces pinceaux demeurés longtemps inactifs et ce temps que nous n’avons jamais pris pour nos proches.

Notre environnement jusqu’ici mondialisé devient ridiculement domestique et pourtant essentiel. La vie reprend son prix véritable.

Pour ceux qui se trouvent en première ligne, personnel de santé ou réquisitionnés, je dis merci pour votre engagement.

A toutes et tous, je souhaite bon courage :

Lisons,
Cuisinons,
Soyons créatifs,
Apprécions ce temps qui nous est donné,
Réinventons notre liberté.

En attendant de se retrouver sous des cieux plus cléments…

PS : Katioucha, la tortue est sortie de son sommeil hivernal. La vie continue !