Elle est ronde, craquante, luisante, acidulée, juteuse à souhait, c’est le premier fruit des beaux jours. Vous l’avez deviné : il s’agit de la cerise.
Ce dernier week-end de mai, la ville de Céret, capitale de la cerise fête joyeusement ce fruit .
A Céret, on chante la cerise, on la cuisine, on la transforme rivalisant de créativité. Jolis paniers vermeils à emporter ou déguster sur place, confitures insolites pour tous les goûts, chocolat artisanal, bière aromatisée, savon et cosmétiques : la cerise est partout. Et surtout dans les plats car traiteurs et restaurateurs ont habillé leurs menus à la mode cérétane.
Des jeux pour tous, petits et grands, plus long cracher de noyaux (????) , concours de dénoyautage, énigme du jour…, des bandas, des sardanes : tout est fait pour fêter comme il se doit ce fruit qui fait la réputation de la ville.
Chaque année, le premier panier de cueillette part pour l’Elysée et son occupant. Le Vallespir et tout spécialement Céret offre un terrain souple et bien drainé, un climat tempéré qui convient bien à la culture de cette rosacée asiatique.
Bigarreau, Burlat, Napoléon, Coeur de Pigeon, Palaldane, Griotte sont des noms de variétés chères à mon enfance. Mes parents producteurs m’ont appris dès mon plus jeune âge à cueillir correctement la cerise : On n’arrache pas la drupe de la queue, comme on cueille une framboise. On pince délicatement le pédoncule à la base du rameau qui porte le fruit fragile. Il se conserve mieux et puis la cerise est plus belle lorsqu’elle pend comme un bijou, à nos oreilles…
Nous grimpions dans les arbres agités par le vent et tels des moineaux hyperactifs – la saison n’attend pas – nous remplissions notre panse et un grand tablier dont les deux extrémités repliées à la ceinture formaient une large poche. Les cageots se garnissaient en cadence et je voyais ma mère se réjouir d’une si belle récolte. Le temps des cerises c’était aussi la saison des grandes largesses car mon travail était souvent récompensé.
« Quand nous chanterons le temps des cerises
Et gai rossignol et merle moqueur
Seront tous en fête »
Aujourd’hui les variétés changent : Starking, Bigalise,…… De nouveaux noms pour de nouveaux gourmands.
Quoiqu’il en soit, la cerise reste ce primeur délicieux, gorgé de vitamines et source de bienfaits.
Comme un avant goût de l’été, elle prépare nos palais au sucre de l’abricot, au nectar de la pêche qui la supplanteront sans réserve dans quelques semaines.
En attendant, régalez-vous !
car comme le dit la chanson : “il est bien trop court le temps des cerises “
Merci c’est que du bonheur
Je connaissais les cerises et les aime tant…
Mais ce que j’ai découvert ici dans cette belle région et et grâce à vous ce sont les abricots succulents gorgés de soleil et de sucre, aux taches de rousseur si reconnaissables…
J’ai peine à les trouver sur nos marchés… C’est une région qui produit centes les fameuses cerises mais tant de fruits encore plus goûteux les uns que les autres, l’abricot, la pèche, le melon, le raisin…
MIAM !!! 🙂
A bientôt pour la dégustation